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SHOW MUST GO ON!Paris, New York, Londres: moral en berne pour le show business!

Des salles de cinéma vides aux nombreux théâtres verrouillés, les scénarii se multiplient et quelques surprises cinglent en ce mois d’août caniculaire.

C’est officiel, le Grand Rex, lieu emblématique du 7ème art dans la capitale des Lumières, n’éclairera pas son écran géant du 3 au 25 août inclus, comme en témoigne le site de l’exploitant français. (l’établissement à publié son communiqué le 27 juillet sur sa page Facebook) Fermeture inédite liée à la situation sanitaire que traverse les Français, mais pas seulement. L’appel des vacances des Parisiens, l’absence des blockbusters à l’affiche, et le peu de touristes dans la capitale, renforcent cette baisse de fréquentation comme le rappel judicieusement l’équipe du site Timeout (ici).

24 jours de black-out prescrits donc pour le multiplex aux 7 salles et près de 4000 places qui accueillent petits et grands depuis son inauguration le 8 décembre 1932. D’Alfred Hitchcock à James Cameron, en passant par Quentin Tarentino ou Sylvester Stallone, on ne compte plus les géants du milieu venus présenter leur travail dans ce phare du divertissement. Chef d’œuvre architectural, classé aux monuments historiques dès 1981, le REX possède une des salles de cinéma les plus prestigieuses de France. Dotée de ses légendaires fauteuils en cuirs marron, les chiffres de la salle ‘Grand Ecran’ parlent d’eux même : 30m de hauteur sous plafond, un écran de près de 300 m2, 2702 fauteils, un projecteur DP 32 4K et cerise sur le gâteau, son arche lumineuse digne d’un juke box des années 50. Ce lieu est né de la folie des grandeurs du producteur Jacques Haïk, propriétaire à l’époque de l’Olympia et espérant offrir un nouvel espace dédié au spectacle, et surtout au cinéma. L’équipe est rapidement formée par l’architecture Auguste Bluysen. Il confie l’ingénierie à son ami John Eberson. La décoration de la grande salle est une prouesse de Maurice Dufrène tandis que la façade est signée du sculpteur Henri-Édouard Navarre.

3 semaines de méditation créative et de travaux pour parfaire son apparence et offrir une rentrée pimpante aux spectateurs. Si rentrée se fait !

Et si la situation peut sembler alarmante pour les Parisiens avec une baisse de près de 70% des salles, notons qu’elle ne fait pas office d’exception. De New-york à Londres, en passant par Rio de Janeiro et Moscow, la politique de lutte contre la pandémie est la même : L’isolement. Même constat douloureux donc dans le domaine de la comédie musicale avec le ‘shutdown’ américain de Broadway depuis le 12 mars dernier et celui du ‘West-end’ Londonien. La Broadway League, syndicat des producteurs et exploitant des salles américaines, a annoncé en la personne de sa président Charlotte St Martins, une réouverture et programmation des salles à compter de la fin de l’hiver 2021. Cameron Mackintosh, producteur Londonien, propriétaire de 8 salles de spectacles et philanthrope reconnu (il a généré £1milliards de recette fiscale au gouvernement Anglais), s’indigne quant à lui d’une situation asphyxiante pour l’industrie de la création. Espérant une réouverture au plus tôt à Pâques, il regrette l’absence des traditionnels Pantomimes d’hiver, ses spectacles de genre datant de l’époque Shakespearienne dont raffolent les Brits, et presse le gouvernement de prendre des décisions cohérentes pour remonter au plus tôt sur scène.

Les nouvelles mesures de gestion de crise annoncées outre atlantique par le maire de New York, Bill de Blasio, le 5 août 2020, renforcent le sentiment d’une longue attente (création de check-point et un accompagnement logistique personnalisé des arrivants sur NY). Heureusement, on peut s’assurer que l’imagination et la créativité des artistes saura trouver de nouvelles voies inexplorées et offrir le plaisir du jeu aux spectateurs.

par William L

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