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Costumes africains à Hollywood

Lors de la sortie du Block Buster américain Black Panther en 2018, les médias jubilent, le public s’émerveille. Et pour cause, il s’agit du premier film de la franchise Marvel mettant à l’honneur la culture afro-américaine et africaine. Le long-métrage compte 7 nominations aux Oscars en 2019 et en remporte 3, du jamais-vu pour un film de super-héros. Ce qui retiendra notamment l’attention du public est le soin tout particulier apporté à la confection des parures et costumes des personnages, inspirés d’habits traditionnels africains.

Source : YouTube, capture d’écran de la bande d’annonce officielle de Black Panther (2018)

Ces pièces uniques en leur genre sont signées Ruth E Carter. La créatrice oscarisée a joué un rôle révolutionnaire dans la mode africaine, participant au mouvement dit de l’Afrofuturisme : un mode vestimentaire, artistique et musical mais aussi un courant de pensée expérimental. « Etant donné que la culture pensée par [le réalisateur] Ryan Coogler est unique, j’ai pu mélanger des éléments de plusieurs tribus africaines […] sans m’inquiéter des questions d’appropriation culturelle » confie la créatrice au magazine Vogue.

Le wax à l’honneur

Au cinéma, l’adéquation entre le costume, le personnage, le décor et le scénario est primordial. Ainsi, la créatrice, le créateur, étudie le script, imagine ensuite les couleurs appropriées au décor et à l’époque à laquelle le film est sensé se dérouler. L’un des tissus privilégiés sur le tournage de Black Panther a été le tissu wax. Les formes géométriques régulières et les couleurs vives naturellement associés à cette matière nous font voyager en Afrique : le rouge et le marron pour le sol, l’orange et le jaune pour le soleil.

Un tissu chargé de significations

Dans le film L’enfant de l’autre (n’est pas ton esclave), notre dernier court métrage sorti en 2021, les actrices et acteurs sont vêtues de costumes sur mesure soigneusement imaginés et créés par « Histoire de wax ». La maison de couture française rappelle la charge émotionnelle que revêt le wax, un tissu noble chargé d’histoires. A titre d’exemple, la pièce intitulée « feuille de gombo » fait référence au cumul de petits métiers. Il indique que celui ou celle qui le porte a dû beaucoup travailler pour se l’acheter, expliquent Marie-Thérèse Ndiayeet Cheikhou Diabaté, les créateurs de la marque. Ces pièces originales et uniques participent à valoriser l’héritage culturel africain.

Soulignons que les habits sont emprunts de significations, hiérarchisant les personnages. Si le génie est doté d’une cape bleue lui donnant une allure mystérieuse, la Mama autoritaire est vêtue d’une robe colorée et d’une coiffe extravagante affirmant ainsi sa supériorité sur les autres personnages. En effet, à l’inverse, Elodie, Sandra et Cathy portent des vêtements amples, aux tons sobres. Elles sont plus discrètes, symbolisant la soumission à leur supérieure. Une fois libérées du joug de la Mama, les jeunes femmes dansent dans des habits colorés et lumineux, respirant la joie et la légèreté.

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